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CGT Incorporation (rollover) relief (s.162 TCGA 1992) : transfert d'une entreprise à une société

14 décembre 2021

Cet allégement de l'impôt sur les plus-values (CGT) s'adresse aux personnes physiques, y compris les administrateurs et les associés, qui gèrent une entreprise et la transfèrent à une société à responsabilité limitée nouvelle ou existante. Ce transfert peut avoir lieu pour diverses raisons, fiscales ou non, dont, dans l'ordre, la possibilité d'obtenir la protection d'une responsabilité limitée, un accès plus facile au financement et des taux d'imposition sur les sociétés plus faibles.

Grâce à cet allègement, les particuliers ne paieront pas de CGT au moment de la constitution de la société. Au lieu de cela, les gains provenant de l'entreprise sont incorporés dans les actions de la société. Cet allégement est accordé automatiquement en vertu de l'article 162 de la loi de 1992 sur l'imposition des gains imposables (Taxation of Chargeable Gains Act 1992), à condition que les différentes conditions soient remplies. Si une personne ne souhaite pas bénéficier de cet allègement, la date à laquelle elle doit en informer le HMRC varie.

La disposition prévue par l'article 162 peut être décomposée en quatre conditions :

1. une personne qui n'est pas une société (y compris les commerçants ou les membres individuels d'une société de personnes) transfère une entreprise à une société existante ou nouvelle (le transfert à une LLP n'est pas admissible).

2. l'entreprise est transmise en vue de la poursuite de l'activité. Cela signifie que l'entreprise est transmise de telle sorte que, à la date de la transmission, elle puisse être poursuivie par le cessionnaire sans interruption.

3. tous les actifs (à l'exception éventuelle des liquidités) sont transférés. Il s'agit d'actifs tels que les stocks et les créances qui ne sont pas des actifs imposables aux fins de la TPS. Il s'agit également d'actifs tels que les terrains et les bâtiments que le propriétaire ne souhaite pas transférer car le transfert donnerait lieu à la SDLT, lorsque la société est une personne liée (ce qui est probable).

4. la contrepartie est entièrement ou partiellement satisfaite par l'émission d'actions. L'exonération totale n'est disponible que si la totalité de la contrepartie est satisfaite par l'émission d'actions ; l'exonération sera donc limitée pour les contreparties en espèces ou en billets de prêt. Il n'est pas nécessaire de connaître le pourcentage d'actions détenues par le cessionnaire après le transfert, bien que cela puisse constituer une considération aux fins de l'exonération de la cession d'actifs commerciaux.

Voici quelques-uns des problèmes les plus fréquemment rencontrés :

a. Valeur de marchéLe transfert d'actifs à l'entreprise s'effectue à la valeur du marché. Dans le cas du goodwill, où il pourrait y avoir des avantages fiscaux à gonfler sa valeur, il y a toujours une possibilité de contestation de la part du HMRC.

b. Le coût des actions: Le montant maximum de la plus-value qui peut être transférée ne peut dépasser le "coût" des actions pour l'ancien propriétaire, qui sera égal à la valeur de marché de l'entreprise transférée. Ce point ne doit pas être négligé.

c. Allégement de la taxe sur la cession d'actifs commerciaux:

- Les conditions doivent être remplies pendant une période de deux ans. Une disposition spéciale garantit que la période de propriété de l'entreprise avant l'incorporation peut être cumulée avec la propriété des actions après l'incorporation.

- Rien ne garantit non plus que l'exonération de la cession d'actifs commerciaux sera maintenue à l'avenir, d'autant plus qu'elle a déjà été considérablement réduite (d'un plafond de 10 millions de livres sterling à 1 million de livres sterling).

- Il est également possible d'envisager de choisir de ne pas appliquer l'exonération pour constitution de société en vertu de l'article 162A du TCGA 1992 - mais il faut garder à l'esprit que le choix est tout ou rien et qu'il pourrait donc entraîner des gains supérieurs à la limite de l'exonération pour cession d'actifs d'entreprise.

Bien que les exigences de l'article 162 semblent relativement simples, la demande n'est pas toujours avantageuse. Il est important d'examiner chaque demande en détail afin d'éviter de cristalliser des dettes fiscales inattendues, et il est tout aussi important de s'assurer que si l'article 162 s'applique, il permettra d'obtenir les résultats les plus favorables pour le client.

Fabrizia Beux

Photo par Kelly Sikkema sur Unsplash

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