Rishi Sunak, le Premier ministre britannique, envisage de mettre en œuvre d'importantes réductions d'impôts afin de regagner le soutien des électeurs conservateurs désenchantés après les récents revers électoraux. L'une des mesures proposées est l'ajustement du seuil de l'impôt sur le revenu à taux élevé, ce qui pourrait alléger la charge fiscale d'environ cinq millions de personnes se situant dans la tranche des revenus les plus élevés.
En outre, il est question de réduire le droit de timbre, une taxe appliquée aux transactions immobilières, et d'abolir l'impôt sur les successions, qui a une incidence sur de nombreuses successions. Ces considérations visent à renforcer la position du Parti conservateur et à élargir son audience auprès des électeurs.
Ces réductions d'impôts potentielles font suite au récent triomphe du parti travailliste lors de deux élections partielles importantes, au cours desquelles Sir Keir Starmer s'est positionné comme l'héritier de l'héritage politique de l'ancien Premier ministre Tony Blair. Ce succès a intensifié la pression exercée sur le parti conservateur pour qu'il réévalue ses stratégies et ses politiques.
Le professeur Sir John Curtice, analyste politique, a averti que M. Sunak pourrait être confronté à un défi électoral plus important que la victoire historique de Tony Blair en 1997, l'ancien chancelier conservateur George Osborne ayant mis en garde contre les conséquences électorales potentielles.
Les implications financières de ces réductions d'impôts sont considérables. Les droits de timbre ont contribué à hauteur d'environ 10,1 milliards de livres, tandis que les droits de succession se sont élevés à environ 6 milliards de livres pour l'exercice fiscal 2021-22. Par conséquent, toute décision visant à réduire ces impôts nécessite une évaluation minutieuse de leur impact économique plus large et de leurs implications pour les finances publiques.
Pour faire face aux défis et aux désaccords internes, les fonctionnaires de Downing Street et du Trésor envisagent de différencier leur politique de celle du parti travailliste, afin de réaffirmer les priorités politiques fondamentales du parti conservateur et de renouer avec les préoccupations de l'opinion publique britannique.
Malgré ces défis, M. Sunak reste déterminé à répondre aux principales priorités du peuple britannique, notamment la lutte contre l'inflation et la gestion de l'immigration outre-Manche. Il a reconnu les résultats des récentes élections partielles, citant les défis typiques auxquels sont confrontés les gouvernements en place lors des élections de mi-mandat, et a souligné l'importance de se concentrer sur les objectifs politiques à long terme du gouvernement.
Un porte-parole de Downing Street a refusé de commenter les réductions d'impôts proposées, déclarant qu'il serait prématuré de spéculer sur des décisions fiscales avant qu'elles ne soient confirmées. Les implications de ces réductions d'impôts potentielles pour l'avenir politique du parti resteront probablement un sujet central du discours politique dans les mois à venir.
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