Selon les dernières données, le Royaume-Uni a connu les deux trimestres de croissance de la productivité les plus forts depuis la récession de 2008.
La production horaire a augmenté de 0,8% au cours des trois mois se terminant en décembre, selon l'Office des statistiques nationales. Cette hausse fait suite à une croissance de 0,9% au cours de la période précédente.
Les salaires ont également augmenté plus que prévu. Hors primes, les salaires ont augmenté de 2,5% en glissement annuel.
Cependant, le chômage a légèrement augmenté, mais reste faible à 4,4%.
La croissance de la productivité - mesurée par la quantité de travail produite par heure de travail - sera un encouragement pour les décideurs politiques qui se débattent avec le défi de la faible croissance de la productivité depuis la crise financière.
L'ONS a déclaré que la hausse surprise du taux de chômage soulevait la question de savoir si la longue période de baisse du chômage au Royaume-Uni était terminée.
L'augmentation des salaires reste inférieure à l'inflation, qui s'élevait à 3% à la fin de l'année dernière. Le salaire moyen n'a donc pas augmenté en termes réels. Mais une accélération de la croissance des salaires est un autre signe que l'économie britannique pourrait changer de cap.
Les économistes estiment que la hausse des salaires est significative.
Yael Selfin, économiste en chef chez KPMG au Royaume-Uni, a déclaré : "Il y a des signes que les salaires hebdomadaires moyens, qui ont augmenté de 2,5% au quatrième trimestre, commencent à répondre à la tension du marché du travail, bien que les ménages ressentent toujours la pression lorsqu'on tient compte de l'inflation, avec des salaires réels en baisse de 0,3%".
Elle a également qualifié les chiffres de la productivité de "très encourageants".
"Si l'amélioration de la productivité se poursuit en 2018, la Banque d'Angleterre pourrait décider d'attendre au moins une fois avant de relever ses taux cette année", a-t-elle ajouté.
L'augmentation du chômage au cours des trois mois précédant la fin du mois de décembre est la première hausse du taux de chômage depuis deux ans. Toutefois, le nombre total de personnes ayant un emploi a également continué d'augmenter, avec un bond de 88 000 personnes au cours de la même période.
Une partie de cette augmentation est due au fait que des personnes auparavant considérées comme inactives et ne cherchant pas de travail sont entrées sur le marché du travail ou se sont inscrites au chômage.
Article de la BBC
