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Catégorie par catégorie, voici comment le bureau des impôts fait le calcul dans la poche des contribuables

13 février 2018

Le fait est que la conformité n'est plus un mot inconnu. La stratégie d'incitation au dialogue menée avec des lettres a permis de multiplier par près de trois le recouvrement de recettes pour ce poste spécifique (de 500 millions en 2016 à 1,3 milliard en 2017). La lutte contre l'évasion fiscale, c'est donc aussi cela. Tout comme il est vrai que la croissance du nombre de destinataires d'alertes préventives s'explique aussi par les nouvelles obligations, à savoir les communications trimestrielles des données de paiement de la TVA et des données de facturation (le très " tourmenté " compteur de dépenses) : en effet, il y a eu 44 % sur près de 1,5 million de lettres envoyées l'an dernier.

Après tout, concentrer l'attention sur la TVA est presque une action nécessaire dans la lutte contre l'évasion fiscale. Le ministre de l'Économie, Pier Carlo Padoan, qui s'est exprimé il y a deux semaines lors de la présentation des résultats 2017 de la lutte contre l'évasion fiscale, l'a d'ailleurs certifié. Mais les chiffres montrent clairement que l'écart entre la taxe sur la valeur ajoutée potentielle et celle effectivement payée reste encore élevé : 26,4% selon le dernier rapport du ministère de l'Économie sur l'évasion fiscale et l'évasion des cotisations rendu public en septembre. Sur un total de 35 milliards ayant échappé au fisc en 2015, on dénombre pas moins de 8,4 milliards de paiements manqués. Un constat qui, sans surprise, est à la base de toutes les mesures anti-évasion adoptées ces dernières années : de la communication de données à l'extension progressive du paiement fractionné pour finir avec les débuts de la facture électronique obligatoire entre "particuliers" qui sera pleinement opérationnelle à partir de 2019.

Même pour l'avenir, la perspective est d'augmenter le "butin" obtenu grâce à ce mécanisme qui, rappelons-le, avertit le contribuable d'éventuelles anomalies, erreurs ou violations commises, en lui offrant la possibilité de "récupérer" en se repentant de manière assidue (substantiellement avec des sanctions réduites) et sans risquer de futures enquêtes. En effet, le plan de performance des recettes prévoit une augmentation de 10% pour chaque année de 2018 à 2020 des paiements spontanés "sollicités" avec des lettres de conformité.

En réalité, en termes chiffrés, les recouvrements issus des signalements ne représentent que 6,5% sur le total de 20,1 rapporté par les recettes pour 2017. Il faut cependant tenir compte de l'effet induit qui ressort des données sur les versements spontanés des impôts directs, indirects et locaux qui ont augmenté de 7,6 milliards (+1,9%) de 2016 à 2017.

Mais il est clair que la lutte contre l'évasion fiscale ne peut se résumer à cela. Face à une montagne de 100-110 milliards d'euros d'impôts et de cotisations éludés chaque année, des mesures répressives doivent également être mises en place. Dans ce sens, la réorganisation au niveau central de l'Agence des Recettes devrait servir à mieux calibrer les orientations à suivre sur les types de contribuables : personnes physiques et indépendants, petites et moyennes entreprises, grands contribuables.

Cela devrait nous permettre de systématiser les différentes méthodes et approches développées au fil des années (comme le montrent les graphiques présentés dans ces pages), en tenant compte du fait qu'il n'y a pas un seul type d'évasion, mais plusieurs. Et même la facturation omise, qui peut être transversale, alimente alors des dynamiques différentes selon le sujet observé.

Pour pouvoir viser la cible, en évitant autant que possible les enquêtes qui peuvent ensuite être contestées ou même annulées dans le cadre d'un litige, l'analyse préventive du risque d'évasion devient stratégique. Un concept qui entre de plus en plus dans l'ADN de l'ensemble de l'administration fiscale italienne. C'est également pour cette raison que nous nous dirigeons vers un "dégel" du super registre des comptes courants prévu par une loi de 2011 mais qui n'est jamais devenu opérationnel, comme l'a signalé, entre autres, la Cour des comptes il y a quelques mois.

L'analyse des risques qui ressort notamment du manuel opérationnel de la Guardia di Finanza qui s'intéresse également à ceux qui ont reçu les alertes mais qui ont décidé de ne pas répondre ou de ne pas se conformer aux demandes. À l'aide de bases de données, les Fiamme Gialle peuvent suivre dans le temps le comportement des citoyens et des opérateurs économiques les plus enclins à l'évasion.

Article de "Il Sole 24 ore" (en anglais)

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